Hébergement temporaire d’une personne âgée : quelles sont les solutions possibles ?
Pour aider les proches aidants, les mesures de la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement de 2015 facilitent l’accès à des hébergements temporaires pour les personnes âgées. D’autres situations ont favorisé l’émergence de solutions de ces hébergements et leurs financements. Découvrez le détail des solutions dans notre article dédié.
Qu’est-ce que l’hébergement temporaire ?
L’hébergement temporaire permet à des personnes dépendantes d’être hébergées pour une courte durée, de jour comme de nuit hors de leur domicile. Elles y sont accompagnées selon leurs besoins, dans un environnement rassurant.
Il peut être :
- ponctuel,
- régulier ou non,
- répété ou de longue durée (dans la limite de 3 mois),
- à la journée ou la demi-journée en accueil de jour, ou la nuit.
Il est proposé par certains EHPAD, des établissements ne proposant que des hébergements temporaires, des résidences autonomies ou des familles agréées par un conseil départemental.
Ernest va se faire opérer et doit trouver quelqu’un pour veiller sur sa femme, atteinte de la maladie d’Alzheimer. Avec sa femme, ils visitent un EHPAD où elle pourrait bénéficier d’un hébergement temporaire
▶️ infos sur l’hébergement temporaire dans #Ensemblepourlautonomie pic.twitter.com/EPDPSyKzfJ— CNSA (@CNSA_actu) September 15, 2022
Dans quelle situation faire appel à un hébergement temporaire ?
Dans le cadre du droit au répit de l’aidant, il peut être remplacé pour prodiguer les soins dont il se charge en temps ordinaire auprès de son proche vulnérable vivant le reste du temps à domicile. L’hébergement temporaire répond à un besoin ponctuel de vivre hors de chez lui, si son aidant familial est indisponible et ne peut être remplacé en cas d’urgence ou lors d’un congé. C’est aussi le cas quand la personne sort d’une période d’hospitalisation et a besoin d’aide avant son retour chez elle, ou le temps de mettre en place une nouvelle organisation, par exemple avec une aide à domicile.
L’hébergement temporaire est adapté à d’autres situations :
- aider une personne à s’adapter avant un départ en maison de retraite ;
- améliorer la vie d’une personne souffrant de troubles cognitifs grâce à la compagnie offerte et les possibilités de stimulation ;
- passer un cap difficile, même pour une personne autonome vivant à domicile : après le décès de son conjoint, en hiver si elle vit dans un endroit isolé, ou après un épisode aigu de maladie ;
- lors de travaux d’aménagement rendant le domicile inhabitable.
Comment bénéficier d’un hébergement temporaire ?
La demande d’un hébergement temporaire peut se faire auprès du Centre communal d’action sociale (CCAS), de la mairie de la commune où réside la personne âgée, en se rapprochant du CLIC et en consultant les points d’information locaux et plateformes de répit.
En EHPAD
Les personnes sont accueillies dans les mêmes conditions que les résidents permanents. Quelques EHPAD s’y consacrent entièrement. Certains établissements spécialisés rattachés à un EHPAD validant les dossiers ne font que de l’hébergement temporaire.
Il faut remplir un dossier de demande et faire une visite de pré-admission. L’EHPAD étudie le dossier médical. En raison des places limitées, quand le contexte s’y prête, la démarche doit être anticipée au maximum.
En résidence autonomie
C’est une structure non-médicalisée avec des logements individuels sécurisés mais fournissant des services et des espaces communs. Gérée par l’État ou des associations à but non lucratif, elle est destinée à l’hébergement permanent à un loyer modéré. Elle propose aussi des places d’hébergement temporaire.
Elle ne convient qu’aux personnes peu dépendantes, classés en GIR 5 ou 6 uniquement. Du personnel soignant peut y intervenir. Elle convient aussi à des personnes souffrant de solitude et de plus de 60 ans. Une dérogation à l’âge peut être accordée pour les personnes handicapées. Il faut prendre contact pour déposer un dossier et suivre la procédure d’admission.
En hébergement familial
Les accueillants familiaux agréés par le conseil départemental reçoivent ponctuellement ou de manière permanente des personnes âgées, seules ou en couple, ou handicapées. Elles leur font partager leur vie de famille, moyennant rémunération. L’hébergement familial prend en compte les besoins de la personne, l’aide aux actes de sa vie quotidienne, peut l’accompagner à l’extérieur et la laisse libre de mener sa vie sociale.
Les conditions et modalités d’accueil (pièce à disposition, équipement adapté), les services (entretien du linge, ménage, restauration…) sont fixés dans un contrat communiqué au conseil départemental. Les parties négocient librement la rémunération, encadrée par la réglementation.
Quel est le coût d’un hébergement temporaire et quelles sont les aides possibles ?
Le coût d’un hébergement temporaire varie selon son type et la réglementation. L’APA, l’aide sociale à l’hébergement (ASH), l’aide personnalisée au logement (APL), des aides locales obtenues auprès de mairies et des départements, les caisses de retraites et mutuelles peuvent contribuer à son paiement.
Un bénéficiaire de l’APA en GIR 1 à 4, ne pouvant faire remplacer le son aidant à domicile peut percevoir jusqu’à 510,26 € annuels pour le financer. Il participe au droit au répit et finance le complément demandé par l’hébergement. Dans le cadre de l’APA à domicile, l’équipe médico-sociale du conseil départemental examine les demandes. Une aide additionnelle dans le cadre du droit au répit peut être accordée. L’APA en établissement peut financer une partie du séjour en hébergement temporaire en EHPAD.
Pour les personnes sortant d’hospitalisation, le forfait hospitalier de 20 € s’applique durant 30 jours maximum en EHPAD. Le tarif total comprend un forfait soins que l’assurance maladie paie, et un tarif dépendance, tous deux fixés par le conseil départemental.
En cas d’hospitalisation programmée, il faut déposer sa demande au moins un mois avant la date de l’hospitalisation. Une aide ponctuelle complémentaire peut financer un hébergement temporaire, allant jusqu’à 1 013,77 euros au-delà des plafonds de l’APA.
Enfin, la solution d’un accompagnement à domicile par un auxiliaire de vie Amelis peut aussi permettre à un aidant de se reposer.