La cure thermale pour soigner les rhumatismes

La cure thermale pour soigner les rhumatismes

Les rhumatismes et affections articulaires représentent plus de ⅔ des raisons de prescription de cures thermales en France. La cure thermale apporte des solutions douces aux patients pour mieux gérer leurs douleurs, les amoindrir et faire baisser leur consommation de médicaments. Concrètement, qu’est-ce qu’une cure thermale ? Comment traite-t-on les rhumatismes en cure ? Comment bien choisir sa cure et comment est-elle prise en charge par la sécurité sociale ?

Qu’est-ce qu’une cure thermale ?

La cure thermale est un traitement médical à base d’eau de source thermale, provenant souvent de montagnes et naturellement chaude. Elle présente une concentration élevée de minéraux. Leur composition, la nature et les propriétés de ces minéraux ont des effets différents selon les affections. Ils guident la recommandation des médecins pour soigner des pathologies chroniques. Les boues, gaz et sables des sources thermales sont aussi utilisés en cure.

En France, 600 000 personnes ont effectué une cure thermale en 2019, représentant 10 millions de jours de soins. La France est particulièrement bien dotée : elle possède 90 stations thermales et 110 établissements thermaux autour de 770 sources naturelles (1).

La popularité croissante du thermalisme en France s’explique par ses vertus thérapeutiques et la variété des différents types de soins hydrothérapiques. Ils sont externes avec des bains, douches ou jets, applications de boue, massages (rhumatismes, maladies dermatologiques…), ou internes avec gargarismes et aérosols (vapeurs, inhalations pour les affections ORL, asthme…). Boire de l’eau minérale est aussi un traitement proposé en cure, notamment en balnéothérapie.

Un médecin prescrit une cure en alternative aux médicaments pour soulager des douleurs. Sa durée est de 18 jours consécutifs pour obtenir des résultats.

Le traitement des rhumatismes en cure thermale

Les rhumatismes et l’arthrose sont la première raison poussant à faire une cure thermale : 75% des curistes souffrent de ces pathologies. La Haute Autorité de Santé recommande le thermalisme pour mieux traiter leurs douleurs chroniques.

Arthrose et rhumatismes limitent la mobilité en raison de douleurs chroniques. La cure thermale décontracte les muscles grâce à la chaleur de l’eau, les massages et l’application de boues. La kinésithérapie, les massages et la gymnastique travaillent la mobilité dans l’eau. Ces traitements sont également recommandés dans le traitement d’une fibromyalgie (une maladie chronique qui entraîne des douleurs), de tendinites et en cures post opératoires. Dans ce dernier cas, après un traumatisme ou une chirurgie orthopédique par exemple, la cure favorise la récupération.

D’une manière générale, la cure soulage la douleur et diminue la consommation d’anti-inflammatoires. Le curiste se rééduque en apprenant les postures adaptées au cours d’ateliers spécialisés, et en pratiquant une gymnastique douce renforçant les muscles et la souplesse des articulations. Un changement d’hygiène de vie ralentit progressivement la pathologie.

Choisir sa cure thermale spécialisée en arthrose et rhumatologie

On peut soigner les rhumatismes par cure thermale dans toute la France. Le médecin traitant peut orienter le patient vers une station locale, ou proche du domicile du curiste.

Pour bien choisir sa cure, on retient différents critères :

  • le type d’eau utilisé, selon sa teneur en minéraux et oligo-éléments et ses effets sur les muscles, tendons et articulations. En rhumatologie, les eaux soufrées, chlorurées sodiques et sulfatées calciques sont efficaces. Le curiste reçoit 4 soins par jour, durant 18 jours. Les bains sont pris collectivement en piscine, en vaporarium (bain à vapeur) et individuellement en baignoire et étuve. Sont aussi pratiqués des enveloppements de boues ;
  • la cure thermale peut être conventionnée : elle est prescrite par un médecin. La sécurité sociale prend partiellement son coût en charge, et certaines mutuelles peuvent le compléter. La cure thermale peut aussi être libre, mais n’est alors pas remboursée. On parle aussi de “mini-cure” ;
  • le choix de l’hébergement : la cure thermale fatigue, et il est nécessaire de s’assurer de son confort afin d’être reposé et de percevoir le bénéfice des soins. Offices de tourisme locaux et établissement thermaux conseillent les curistes sur les hébergements. 
  • la saisonnalité : il est préférable d’éviter certaines périodes de forte fréquentation, notamment septembre et octobre. Les prix y sont plus élevés.

Afin de trouver l’établissement adapté pour suivre une cure thermale contre l’arthrose et les rhumatismes, un annuaire des établissements thermaux en France a été créé. 

Infographie représentant les 4 critères à prendre en compte pour choisir sa cure thermale

Remboursement de la cure thermale et prise en charge par la sécurité sociale

La sécurité sociale prend en charge la cure thermale sous certaines conditions : elle doit être prescrite par un médecin et durer 18 jours. De plus, le patient doit suivre sa cure dans un établissement agréé et conventionné avec la sécurité sociale.

Toutefois, si vous êtes obligé de l’interrompre, sachez que seuls la raison médicale ou la force majeure ouvrent droit à un remboursement au prorata des jours de cure suivis.

La demande de prise en charge doit être faite avant la cure : le dossier comprend une déclaration de ressources et un questionnaire rempli par le médecin

La cure est remboursée par la sécurité sociale et le ticket modérateur par une mutuelle. Un plafond de ressources détermine le droit au remboursement du transport et du logement. 

La CPAM délivre un formulaire en 3 feuillets à remettre :

  • au médecin thermal (frais médicaux, remboursés à 70%), 
  • à l’établissement thermal en début de cure (forfait thermal remboursé à 65%, pour être dispensé d’avance des frais) 
  • et le 3è feuillet à la CPAM au retour de cure si les revenus le justifient, accompagné des justificatifs de transport et d’hébergement (65% de ces dépenses sont remboursés).
Sources :

Rédaction : Cédric Gonnard

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