Ostéoporose

Comprendre l’ostéoporose : symptômes, causes et traitements

L’ostéoporose est la conséquence du vieillissement du squelette, touchant un nombre croissant de personnes âgées en raison du vieillissement de la population. Elle fragilise les os et accroît le risque de fractures, notamment en cas de chute. Qu’est-ce que l’ostéoporose, quels sont ses symptômes, ses facteurs de risques, et les traitements disponibles ?

Qu’est-ce que l’ostéoporose ?

L’ostéoporose est une conséquence du phénomène naturel du vieillissement fragilisant les os : elle diminue leur masse et dégrade leur tissu. Les os étant moins résistants, le risque de fracture est plus élevé. On compte environ 400 000 fractures par an directement causées par l’ostéoporose. Elle peut aussi survenir à la suite de la polyarthrite rhumatoïde, l’hyperthyroïdie, des maladies du foie, de l’intestin (maladie de Crohn) et des reins, ou des tumeurs. La prise à long-terme de cortisone, d’anti-convulsifs ou de traitements engagés dans le traitement du cancer du sein et de la prostate peut aussi déclencher l’ostéoporose.

Les personnes les plus touchées sont généralement les femmes de 65 ans et plus, représentant 39% des patients. 70% des femmes de plus de 80 ans sont atteintes. Elles subissent l’influence de la ménopause avec l’arrêt de production d’hormones, notamment des œstrogènes, engagées dans la minéralisation de l’os. Le phénomène accélère la perte de masse osseuse. Chez les hommes, le ralentissement hormonal est plus progressif et la diminution de la densité osseuse est moins marquée. Mais ils sont également touchés: un quart de leurs fractures sont causées par une moindre résistance osseuse.

Qu'est-ce que l'ostéoporose
Qu’est-ce que l’ostéoporose – Source le Parisien

Quels sont les symptômes de l’ostéoporose ?

Dégradation silencieuse, sans fatigue particulière, le premier signe visible est une réduction de la taille de la personne (de 3 à 4 cm), d’où la nécessité de mesurer le patient. Cette diminution est engendrée par la fracture ou l’affaissement des vertèbres, occasionnant des douleurs soulagées par le repos. Autre signe : le dos se voûte. La fracture vertébrale est vérifiée par une radiographie. Aussi, la perte osseuse se constate suite à une fracture du poignet ou du col du fémur causée sans traumatisme important, lors de chutes.

L’ostéoporose n’est pas douloureuse en dehors des fractures, et elle ne présente pas de symptômes cliniques. Les fractures les plus fréquentes se produisent au niveau de vertèbres, de la hanche et du poignet, nécessitant souvent des interventions chirurgicales dans les deux derniers cas. L’âge avançant, le col du fémur est également plus fragile et les complications survenant lors de sa fracture chez une personne âgée peuvent engager son pronostic vital.

Pour diagnostiquer l’ostéoporose, le contrôle de la densité minérale osseuse (DMO, ou quantité de calcium dans un volume osseux donné) est réalisé par un examen appelé ostéo-densitométrie. Il permet de calculer la perte de masse osseuse en la comparant à une moyenne chez les personnes de 25 ans.

Une maladie pas seulement liée à l’âge

En plus de l’âge, divers facteurs accroissent le risque d’ostéoporose et les risques augmentent quand ils se cumulent. La prévention de l’ostéoporose porte sur ces facteurs :

  • le manque d’exercice physique nuit à la densité osseuse : bouger aide à garder des os sains
  • la maigreur (poids de moins de 49 kg, importante perte de poids avant 25 ans) et des carences alimentaires (vitamine D, calcium, phosphore et autres minéraux…)
  • l’excès d’alcool, le tabagisme empêchant l’absorption du calcium, et une trop forte consommation de produits à base de caféine qui font éliminer le calcium dans l’urine
  • une maladie empêchant l’absorption normale du calcium par l’intestin telle la maladie de Crohn
  • le manque de vitamine D, présent dans l’alimentation mais aussi synthétisée par la peau lors de l’exposition au soleil. La vitamine D permet de métaboliser le calcium
  • la ménopause précoce ou une production insuffisante d’œstrogènes avant la ménopause.
  • avoir subi une aménorrhée (absence de règles) d’au moins 6 mois en dehors d’une grossesse
  • des antécédents familiaux d’ostéoporose
  • des accidents ayant causé des dommages vertébraux
  • la prise de corticostéroïdes durant plus de 3 mois

Quels sont les traitements contre l’ostéoporose ?

Sans solution définitive pour éliminer l’ostéoporose, les traitements existants la ralentissent et diminuent les risques de fracture. Ce sont des traitements de long terme (de 3 à 5 ans) dont les effets se mesurent dans le temps. Les personnes à risques doivent faire un bilan au préalable avec leur médecin traitant. La prévention joue aussi un rôle important dans la lutte contre l’ostéoporose.

Des traitements spécifiques à base de bisphosphonates freinent la perte de masse osseuse. Ils sont utilisés quand le risque de fracture est sérieux. Des médicaments simulant le rôle des oestrogènes sur les os (raloxifène, tamoxifène) luttent contre la déminéralisation des os.

D’autres traitements jouent un rôle similaire:

  • Une hormone produite par la glande thyroïde, la calcitonine
  • La parathormone synthétique, impliquée dans le rôle du calcium et du phosphore dans le ralentissement de la perte osseuse (prescrit en cas de 2 fractures vertébrales)

En raison d’effets secondaires, le traitement hormonal contre la ménopause est rarement utilisé dans le traitement contre l’ostéoporose.

Ces traitements s’accompagnent de mesures pour une meilleure hygiène de vie: de l’exercice physique, arrêter de fumer et lutter contre les carences en vitamine D et en calcium, phosphore et autres minéraux.

 

Rédaction : Digital

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