Photo de différents rubans symbolisant les types de cancer existant

Cancer : définition, causes et traitements possibles de la maladie

Le cancer reste l’une des principales causes de mortalité en France. Il touche surtout les personnes âgées en raison du vieillissement cellulaire. S’il n’y a pas un cancer mais des cancers, comment définir cette maladie ? Que sait-on de ses causes et des cancers les plus fréquents ? Quels sont ses traitements ? Faisons le point sur une maladie redoutée.

Définition du cancer

Le cancer, aussi appelé tumeur maligne, est une maladie caractérisée par la prolifération anormale de cellules, formant un amas appelé tumeur. Cette prolifération résulte d’une altération de l’ADN de cellules normales. Les cellules anormales portent des molécules en surface appelées antigènes tumoraux. Une tumeur comprend des cellules saines qui interagissent avec les cellules atteintes. Elle développe un réseau de vaisseaux sanguins fournissant oxygène et alimentation. 

Le système immunitaire humain peut lutter contre cette prolifération : les cellules peuvent “réparer” leurs altérations ou naturellement s’auto-détruire. Tous les organes peuvent être le siège de cette prolifération. Quand différents organes sont touchés, on parle de métastases et de cancer généralisé.

Selon l’Institut national du cancer (INCa), on estime à 433 136 le nombre de nouveaux cas de cancer pour l’année 2023 en France métropolitaine, 245 610 chez l’homme et 187 526 chez la femme.

C’est une augmentation de 2,3 % par rapport à 2022. Cette augmentation est principalement due à l’augmentation de la population française, mais aussi à l’augmentation de l’espérance de vie, qui augmente le risque de développer un cancer.

Les cancers les plus fréquents en 2023 sont :

  • Le cancer de la prostate (60 675 cas)
  • Le cancer du sein (58 643 cas)
  • Le cancer du poumon (40 176 cas)
  • Le cancer colorectal (37 491 cas)
  • Le cancer de la vessie (24 147 cas)
  • Le cancer du rein (22 231 cas)
  • Le cancer du côlon (18 855 cas)
  • Le cancer de la thyroïde (16 691 cas)

Le cancer est la première cause de mortalité prématurée en France, devant les maladies cardiovasculaires. En 2023, on estime que 158 000 personnes mourront du cancer en France.

Le risque de développement du cancer est plus fréquent au cours du vieillissement, l’ADN des cellules se réparant moins bien.

Une infographie présentant le nombres de cancer en France

Quelles sont les causes du cancer ?

2 types de facteurs de risque entrent en jeu, les facteurs « internes » et « externes ». En raison de leur possible combinaison, le cancer est une maladie multifactorielle.

Les facteurs internes sont principalement liés à l’âge et l’hérédité. Face à l’augmentation du nombre de cas chaque année, les Français disent manquer d’informations sur les prédispositions au cancer. Selon l’Institut Curie, 9 Français sur 10 surestiment l’influence de l’hérédité sur la proportion de cancers. En réalité, moins de 1 cancer sur 10 a une origine héréditaire. Le cancer du sein est le plus évoqué quand on parle de facteur héréditaire (63% des personnes interrogées). Émerge un important besoin d’être informé sur le suivi de personnes dites “à risque” (71%), les risques à proprement dits et les tests à réaliser (46%).

Les facteurs de risque externes sont liés à l’hygiène de vie et l’environnement : ils causent 4 cancers sur 10. En cause :

Autres facteurs aujourd’hui avérés : l’exposition aux rayons UV sans protection, aux rayons ionisants (radon), comme dans le cas du cancer de la peau. Ou encore à certains produits cancérigènes (amiante, nickel, chrome, causant des cancers “professionnels”). 

La présence d’un ou plusieurs facteurs de risque n’entraîne pas automatiquement la survenance d’un cancer. De même, l’absence de facteurs de risque ne signifie pas qu’un cancer ne peut survenir.

Quels sont les cancers les plus répandus ?

Si le cancer peut se développer dans tous les organes et le sang (leucémie), le cancer :

  • de la prostate,
  • du sein,
  • du côlon-rectum,
  • et du poumon sont les plus courants.

Depuis les années 90, l’intensité de la recherche et un meilleur accès au dépistage permettent à un nombre croissant de malades de guérir. 

En 2023, on a recensé plus de 60 675 cas de cancers de la prostate et 58 643 cas de cancer du sein, devant 40 176 cancers colorectaux et 37 491 cancers du poumon (hommes et femmes confondus). Ils représentent respectivement 20,3 %, 17,7 %, 12,7 % et 11,3 % des diagnostics.

Les taux de survie progressent : environ les deux tiers des patients du cancer de la prostate et du sein survivent après 15 ans. Les cancers colorectaux et du poumon sont plus difficiles à vaincre : la moitié des patients survivent au-delà de 15 ans au cancer colorectal, contre seulement entre 10 % et 20 % des patients du cancer du poumon.

Le cancer du sein reste le plus meurtrier pour les femmes, et le cancer colorectal est le 2ème cancer entraînant des décès en France. Si le cancer du poumon régresse chez les hommes, il progresse chez les femmes en raison d’un tabagisme croissant.

Une infographie présentant les principaux cancer en france
Une infographie présentant les principaux cancer en france – Institut national du cancer

Quels sont les traitements du cancer ?

Le traitement est variable d’un cas à l’autre en fonction :

  • du type de cancer ;
  • de son étendue ;
  • de sa vitesse de progression ;
  • de l’âge ;
  • de l’état de santé général du patient ;
  • et de la présence d’autres maladies.

Il est décidé par une équipe pluridisciplinaire. Les formes de traitement peuvent être administrées à différentes étapes de la maladie, selon son évolution. Leur effet est local ou général, mais tous les traitements visent à éliminer les cellules cancéreuses. Certains traitements sont curatifs et visent la guérison.

Les traitements palliatifs ralentissent voire stoppent son évolution, soulagent une douleur ou favorisent le fonctionnement d’un organe. 

Les principaux traitements sont :

  • la chirurgie : ablation de la tumeur. Elle sert aussi à comprendre la lésion et choisir un traitement.
  • la chimiothérapie : prise de différents médicaments (protocole) par perfusion, orale, ou injection dans la tumeur ou l’organe, sur plusieurs mois. Les cures s’espacent de durées de repos. La destruction de cellules saines provoque des effets secondaires.
  • la radiothérapie : exposition aux rayons ionisants avant ou après la chirurgie, pour stopper la multiplication des cellules cancéreuses. 
  • les thérapies ciblées : neutralisation de cibles spécifiques dans les cellules cancéreuses.
  • l’hormonothérapie : blocage de l’action d’hormones multipliant les cellules cancéreuses (cancer du sein et de la prostate). 
  • la greffe de moelle osseuse : don au patient de moelle saine pour traiter la leucémie ou le lymphome.
  • l’immunothérapie : entraînement du système immunitaire à reconnaître les cellules cancéreuses pour les détruire.

La guérison diffère d’une rémission : un patient guéri a vaincu le cancer. La rémission est une amélioration temporaire. Si tous les symptômes disparaissent, la rémission est complète, mais le cancer n’est pas forcément vaincu. On poursuit les traitements pour empêcher une récidive. Des contrôles réguliers prouveront que les cellules cancéreuses ont toutes été détruites et le cancer vaincu.

Les auxiliaires de vie d’Amelis offrent un accompagnement personnalisé aux personnes atteintes de cancer, en aidant à la gestion des traitements et en apportant un soutien émotionnel, ce qui peut améliorer le moral et l’adhésion aux traitements, contribuant ainsi à une meilleure qualité de vie.

Rédaction : Équipe Amelis

Rédaction Amelis

Co-rédaction : Daniel Seiwert

Spécialiste des thématiques liées aux seniors

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