Qu’est-ce qu’un Cantou, également appelé Unité protégée Alzheimer ?
Le terme cantou désigne une structure spécialisée, intégrée au sein des EPHAD ou des maisons de retraite. Aujourd’hui appelés Unités Protégées Alzheimer (UPA), ces lieux permettent d’accueillir les seniors touchés par une démence. Pensés pour offrir sécurité et convivialité, ce cadre particulier offre une prise en charge spécifique aux personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer. Découvrez le fonctionnement des cantou, leur intérêt et les conditions d’admissions.
Qu’est-ce qu’un Cantou ?
Mis en place dans les années 1970, les premiers cantou avaient pour objectif de favoriser l’autonomie : les personnes âgées en perte de repères évoluaient ainsi au contact de seniors moins désorientés, dans un cadre sécurisant et stimulant.
Mais que signifie cantou ? Cet acronyme de « Centres d’Activités Naturelles Tirées d’Occupation Utiles » est inspiré du langage occitan, où le cantou évoque le coin du feu rassurant et la chaleur familiale. Désormais appelés Unité Protégée Alzheimer, les cantou représentent l’idée d’un véritable chez soi pour les résidents atteints de trouble cognitifs. Ces petites unités accueillent ainsi les seniors en les intégrant autant que possible dans un cadre solidaire, convivial et participatif.
Actuellement, les maisons de retraite accueillent en moyenne plus de 50% de personnes âgées concernées par des troubles cognitifs. Les UPA facilitent la prise en charge de ces résidants, en proposant des conditions de vie appropriées à leurs besoins spécifiques.
L’EHPAD Quiétude de Riorges présente son projet d’extension avec la création de 12 lits en unité de vie Alzheimer. 2 axes dans ce projet : le transfert de l’unité Cantou et la création d’un accueil de jour de 6 places. 👵🏼👴🏽 pic.twitter.com/LoVtBFYFLR
— Département de la Loire (@Dep_Loire42) June 20, 2018
Quels services sont proposés au sein d’une unité Alzheimer ?
Ces petites unités, installées au sein d’une structure plus grande, comportent quelques chambres réparties autour d’une salle commune. Elles offrent un cadre de vie à la fois intime, familier et riche en activités stimulantes, pensé pour limiter la perte d’autonomie. Selon leurs capacités et leurs désirs, les résidents sont encouragés à s’impliquer dans les tâches du quotidien : aide à la préparation des repas, rangement, tri du linge… Autant de façons de rester engagé et de participer à la vie en commun.
Les unités Alzheimer permettent une circulation plus libre pour les résidents, avec des points de repère adaptés pour les personnes désorientées. Ces environnements sécurisés sont notamment protégés par des dispositifs tels que des digicodes ou de la vidéo-surveillance, en lien avec les risques qu’engendrent les maladies neurodégénératives. L’accompagnement est ici individualisé, chaque résident pouvant bénéficier d’activités axées sur les besoins sociaux, psychologiques, linguistiques, etc.
L’idée du cantou est ainsi préservée, avec des propositions d’animation ayant un intérêt direct avec les besoins que rencontrent les malades d’Alzheimer. Anxiété, agitation, troubles alimentaires… Des thèmes qui donnent lieu à diverses activités, visant à redonner du plaisir de vivre au quotidien, retrouver de la confiance en soi et l’envie d’échanger.
Quels sont les objectifs visés lorsque l’on intègre un Cantou ?
La vocation d’une Unité protégée Alzheimer regroupe plusieurs aspects :
- Limiter la perte d’autonomie, en travaillant au maintien des capacités du senior et en l’impliquant dans les actes du quotidien,
- Offrir un environnement sécurisé qui réduit les risques de chutes,
- Favoriser la proximité et les échanges entre le résident et sa famille,
- Gérer les troubles du comportement, du sommeil et de l’alimentation.
Les Unités Alzheimer ont aussi pour objectif d’aider au mieux les proches : les aidants familiaux sont parfois démunis devant certains troubles du comportement ou déficiences physiques. Présente 24h/24, l’équipe soignante (aides médico-psychologiques, kinésithérapeutes, psychomotriciens, etc.) est spécialisée dans la prise en charge des malades atteints de troubles cognitifs.
Formé aux soins palliatifs et connaissant parfaitement les différentes formes de démence, le personnel de l’unité cherche à accompagner chaque patient de manière personnalisée. Cela consiste notamment à proposer des ateliers qui viennent atténuer les difficultés des malades, tels que la musique, le jardinage, la gymnastique douce, etc.
Quels sont les conditions d’admission et à quel coût ?
L’entrée dans une Unité Protégée Alzheimer se décide selon plusieurs critères : chez les seniors valides mais désorientés, les risques de fugues ou de déambulations peuvent être déterminants, de même que des comportements de plus en plus agités ou agressifs. La volonté de stimuler les capacités motrices et intellectuelles entre aussi en considération, avec un cadre apaisant et des activités quotidiennes entraînantes.
Le tarif mensuel dépend de chaque établissement, selon les prestations proposées et le secteur géographique. Des aides existent afin de faciliter l’intégration dans ce type de services : renseignez-vous notamment sur vos droits à l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie), l’ASH (Aide Sociale à l’Hébergement) ainsi que les aides au logement.
Hors situation d’urgence, le consentement du futur résident est toujours recherché : les conditions d’accueil se font ainsi dans une ambiance saine, avec une visite de pré-admission en famille dans les locaux de l’Unité Alzheimer. Celle-ci dépendant d’un Ehpad ou d’une maison de retraite, les tarifs d’hébergement sont liés à ceux de la structure principale, auxquels il faut ajouter le tarif dépendance. Pour vous informer et guider vos démarches, rendez-vous sur les annuaires disponibles en ligne.
Alzheimer léger : des alternatives d’accompagnement à domicile possibles avec Amelis
L’évolution d’une maladie neurodégénérative peut rendre le quotidien du senior dangereux ou très invalidant. Dans ces situations, les proches adoptent souvent le rôle d’aidant familial : cette fonction particulière demande beaucoup d’implication, l’aidant pouvant se sentir démuni face à la progression de la maladie. Avant de décider d’un placement au sein d’une structure, il peut être intéressant de solliciter une aide à domicile.
L’auxiliaire de vie intervient directement à domicile, la personne dépendante gardant ses repères et une part d’indépendance. Amelis propose des accompagnements personnalisés, en prenant tout d’abord le temps d’échanger afin de bien cerner le contexte et le stade de la maladie. Une fois les besoins du patient bien compris, l’objectif pour l’aide à domicile est de s’adapter au quotidien du senior, en perturbant le moins possible ses habitudes de vie.
Ces professionnels à domicile peuvent accompagner les gestes du quotidien, mais aussi être un soutien dans les tâches ménagères ou administratives. L’idée est de préserver autant que possible l’autonomie du patient, en l’encourageant à rester actif et en l’accompagnant si nécessaire. L’aide à domicile est également formée pour proposer certaines activités et utiliser divers outils utiles : les jeux et exercices de stimulation cognitive et mentale peuvent ralentir l’évolution de la maladie, tout en permettant au patient de passer d’agréables moments.
En conclusion, la maladie d’Alzheimer nécessite une présence renforcée et un accompagnement au cas par cas. Les anciens cantou restent aujourd’hui des lieux où tout est mis en œuvre pour favoriser le bien-être des personnes en perte d’autonomie : selon les souhaits du malade, comparez les différentes solutions envisageables, les aides possibles et les conditions de vie offertes.