Peur de vieillir : de quoi s’agit-il et comment la surmonter ?

Le vieillissement angoisse les Français : 78 % déclarent avoir peur de vieillir. Difficiles à accepter, ses changements augmentent la sensation de vulnérabilité et la résistance à y faire face. La peur de vieillir peut cependant être domptée pour passer une vieillesse sereine.

Quelles sont les causes de la peur de vieillir ?

Le vieillissement de la population et la vision qu’a la société du grand âge posent la question de la qualité de vie dans la vieillesse et de l’engagement de la société pour la préserver. L’image négative des maisons de retraite, la solitude d’un nombre croissant de seniors, les changements physiques et la perte de ses capacités sont autant de raisons d’avoir peur de vieillir. Or, la vision mortifère du vieillissement crée un cercle vicieux qui efface socialement les seniors.

Pourtant, chacun espère sa vieillesse paisible le plus longtemps possible. Dans un environnement valorisant la jeunesse, elle reste difficile à aborder. Peut-elle être heureuse ? N’est-il pas préférable de chercher à rester jeune le plus longtemps possible ? Or, la pression sociale pour “rester jeune” est source d’un grand stress pour les personnes âgées, au détriment du bien vieillir.

La peur de vieillir résulte de plusieurs facteurs : 

• la plus grande crainte des Français est la perte d’autonomie et la dépendance à autrui. Elle conduit au repli sur soi, à ne plus communiquer avec son entourage, au refus d’être un poids pour ceux qu’on aime et à la dépression ;
• la perte de revenu à la retraite renforce cette peur, les solutions pour pallier la perte d’autonomie exigeant un financement ;
• la dégradation des liens sociaux, l’éloignement de sa propre famille stressent les seniors craignant la solitude à un âge où l’on dépend plus des autres. Or, on sait que le lien social est le facteur le plus important du bien vieillir ; 
• la perte de son conjoint, d’autres membres de sa famille ou de son entourage amical rend sa propre mort plus tangible et la peur de la maladie, de ses difficultés et la peur de la mort sont étroitement liées ;
• des chocs personnels comme un déménagement forcé par la perte d’autonomie ;
• le sentiment que la vieillesse rend inutile, invisible, sans possibilité de poursuivre sa vie sociale au sens large.

Les façons de surmonter la peur de vieillir

Pour vaincre sa peur de vieillir, le premier pas parfois difficile est l’acceptation du vieillissement : la mort étant inéluctable et le vieillissement son préalable, la volonté de rester jeune à tout prix est vouée à l’échec. Accepter de vieillir exige de se distancier par rapport à l’âgisme ambiant : il renforce la perception négative des capacités des seniors et réduit leur confiance en eux, et impose des exigences sociales à son apparence physique difficiles à satisfaire. Pour apaiser sa peur, une thérapie identifiant ses sources et les manières de les neutraliser est un bon point de départ. La vieillesse est une période de la vie impliquant le deuil de sa jeunesse mais durant laquelle de nouveaux besoins et d’autres formes de plaisir apparaissent. Pour bien vivre sa vieillesse, rester actif autant que possible, avoir des projets et faire des choix indépendants sont fondamentaux. 

Rester actif s’anticipe avant sa retraite en réfléchissant à ses futures occupations et anticipant ses nouveaux besoins. Il est important de ne pas se laisser aller à trop de paresse pour éviter de prendre de mauvaises habitudes qui brisent le dynamisme, coupent les liens sociaux et vident la vie de son sens. La retraite peut être une période de découverte qui redonne du sens à la vie : avoir des projets est stimulant et fait relativiser certains tracas inhérents à l’âge. Avoir des modèles proches en âge vivant bien cette période de la vie permet de puiser inspiration, force et motivation pour vivre agréablement.

L’adoption d’un mode de vie sain et actif projette la personne dans une vie source de défis et d’accomplissements, avec des sorties régulières, une activité physique pour se sentir bien en respectant ses possibilités, garder une alimentation équilibrée, l’entretien de sa vie sociale, rester en phase avec l’évolution de la société en s’informant et l’exercice de ses droits citoyens. L’exploration de nouveaux centres d’intérêt fait vivre de nouvelles expériences et cultive ses capacités cognitives.

Le grand âge venant, la peur de la vieillesse est liée à la sécurité : pouvoir compter sur les autres, vivre dans un cadre agréable, de préférence à son domicile sont des besoins primordiaux. Quand des problèmes de santé surgissent, toute amélioration susceptible de préserver sa qualité de vie redonne confiance en soi. Invoquer la fatalité de la vieillesse pour ne pas agir constitue un biais qui aggrave l’état d’une personne en engendrant d’autres problèmes. 

L’accompagnement d’Amelis pour permettre de bien vieillir à domicile

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