L’aide à domicile pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer
Près de 1 000 000 personnes souffrent de la maladie d’Alzheimer en France(1). La perte d’autonomie qu’elle engendre pour les personnes atteintes de cette maladie n’est pourtant pas une fatalité. Il existe des solutions pour leur permettre de rester à domicile et pour continuer à profiter du cocon familial. Les services professionnels d’une aide à domicile sont particulièrement adaptés pour soulager les aidants accompagnant une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer.
Qu’est-ce que la maladie d’Alzheimer ?
La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative. Elle se déclare généralement après 65 ans et augmente fortement à partir de 80 ans. Elle conduit à une lente dégénérescence des neurones, provoquant une perte progressive de la mémoire. Elle génère des oublis fréquents perturbant le quotidien, mais aussi des oublis liés à son histoire et son existence. D’autres troubles cognitifs s’ajoutent à la perte de mémoire, tels que :
- la difficulté à résoudre des problèmes ;
- la perte de repères spatio-temporels ;
- la diminution des capacités de discernement et de jugement ;
- les troubles du langage ;
- les changements d’humeur et de personnalité ;
- ainsi que des troubles du comportement et de l’agressivité.
La maladie d’Alzheimer nécessite une prise en charge spécifique. Un diagnostic précoce permet au patient d’anticiper le déclin de ses capacités et de prolonger sa qualité de vie. Bien que les causes précises de cette maladie n’aient pas encore été précisément établies, il s’avère que les facteurs environnementaux et comportementaux ont un impact significatif sur son développement. Maintenir une activité physique et avoir une alimentation équilibrée permet notamment de retarder son apparition.
Le rôle des aidants familiaux dans la maladie d’Alzheimer
La progression de la maladie peut devenir très invalidante et dangereuse pour la personne qui en souffre. Les proches endossent alors le rôle d’aidant familial, ce qui modifie bien souvent les rapports au sein de la structure familiale. Outre le bouleversement généré par le fait de voir la santé de son proche décliner, l’aidant familial doit veiller à la sécurité et au bien-être de ce dernier. Une responsabilité qui pèse sur ses épaules et qui peut à la longue entraîner un épuisement moral et physique. L’aidant peut se retrouver démuni face à cette maladie qui demande une attention particulière.
Il est important que les aidants soient accompagnés par des professionnels et qu’ils puissent bénéficier des informations et outils nécessaires à la compréhension de la maladie d’Alzheimer. Des dispositifs ont été mis en place afin de les soulager, que ce soit via des structures d’accueil (structures de répit, accueil de jour), ou à domicile (aide de professionnels). Il est également possible pour l’aidant de trouver du soutien psychologique via :
- des groupes de paroles ;
- des permanences téléphoniques ;
- ou encore des visites de convivialité assurées par des bénévoles.
Il arrive cependant que les aidants se sentent complètement dépassés lorsque la maladie progresse. La perte d’autonomie de leur proche nécessite une attention permanente. Avant d’envisager le placement, l’aide à domicile peut être une solution intéressante.
Fonctionnement d’un service d’aide à domicile pour les malades d’Alzheimer
Un service d’aide à domicile propose un accompagnement pour les personnes en perte d’autonomie n’arrivant plus à accomplir certaines tâches du quotidien. Un auxiliaire de vie vient assister le malade à son domicile, ce qui lui permet de garder ses repères et une certaine indépendance. L’aide de vie est également un relais pour l’aidant familial qui se voit ainsi soulagé de certaines obligations, ponctuellement ou régulièrement.
Avant de débuter l’accompagnement, le service d’aide à domicile propose un premier diagnostic téléphonique afin de comprendre le contexte et le stade d’avancement de la maladie. Une rencontre au domicile du bénéficiaire est ensuite organisée pour évaluer plus précisément la situation et pour définir un accompagnement sur-mesure, adapté au profil de chaque personne. Le but de cette rencontre est de pouvoir comprendre les besoins du bénéficiaire, afin de s’adapter à ses habitudes de vie et pour que son quotidien en soit le moins perturbé possible.
L’auxiliaire de vie a la possibilité d’agir à plusieurs niveaux. Il intervient pour l’accompagnement des gestes du quotidien, mais également sur des sujets liés à l’administratif et aux tâches ménagères. Lorsque cela est possible, l’auxiliaire de vie laisse la personne réaliser l’action d’elle-même, ou l’accompagne, afin de préserver le plus d’autonomie possible chez le malade d’Alzheimer.
- L’aide à la toilette est un moment délicat car l’auxiliaire de vie entre dans l’intimité de la personne. Il propose la solution la plus adaptée (lavabo, bain, douche, ou lit) et commente ses actes à haute voix pour mettre le bénéficiaire en confiance.
- L’aide au coucher permet de limiter les angoisses de fin de journée. L’aide à domicile peut proposer des rituels de relaxation en soirée et des solutions pour limiter les réveils nocturnes.
- L’aide au repas est essentielle car le malade atteint d’Alzheimer peut souffrir de troubles alimentaires, à savoir manger les mêmes aliments, n’importe quand, ou insuffisamment. Ou à l’inverse, se suralimenter en ayant oublié qu’il a déjà mangé. L’auxiliaire de vie prendra soin de se mettre à table avec la personne aidée, pour manger à ses cotés, ou simplement pour partager ce moment convivial avec elle.
- L’aide pour les sorties et les activités permet au bénéficiaire de garder une vie sociale, d’être stimulé, et de se maintenir physiquement et mentalement. L’auxiliaire de vie propose des sorties le plus souvent possible, dès lors que la santé du malade le permet.
- L’aide pour les tâches ménagères et l’administratif est également possible, comme les courses, le ménage, la gestion des rendez-vous, le paiement de factures, entre autres…
Amelis, dont le cœur de métier est l’accompagnement à domicile, propose une offre spécifique pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Nos auxiliaires de vie peuvent accompagner le bénéficiaire dans l’ensemble des gestes cités précédemment.
Bénéfices du service d’aide à domicile pour un proche atteint d’Alzheimer
Les auxiliaires de vie sont des professionnels formés pour accompagner les personnes en perte d’autonomie et atteints de maladies neurodégénératives. Ils savent anticiper les besoins de leurs interlocuteurs et s’adapter à leur comportement, en adoptant les bons gestes et une communication adéquate. Ils justifient notamment leurs actions en expliquant ce qu’ils font à chaque étape afin d’installer une relation de confiance avec le bénéficiaire. Ce soutien professionnel est donc précieux pour les aidants qui ne disposent pas forcément de tous les codes pour faire face à la maladie de leur proche.
L’auxiliaire de vie permet aussi au malade de sortir de l’isolement. Il bénéficie ainsi d’une présence extérieure avec qui échanger, autre que son proche. Ce professionnel est également en capacité de proposer des outils de stimulation mentale et cognitive (jeux, activités de loisirs, exercices…) permettant de ralentir l’avancée de la maladie.
Comment financer son aide à domicile ?
La maladie d’Alzheimer est reconnue comme Affection de Longue Durée (ALD). Les soins liés à la maladie sont donc pris en charge à 100% par l’assurance maladie. Pour autant, certains services comme l’hébergement, l’autonomie, et les déplacements, peuvent rester à la charge du patient. Des dispositifs de financement prennent le relais. Pour l’aide à domicile, citons par exemple :
- L’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA), qui est le principal dispositif destiné à compenser la perte d’autonomie. Il permet de financer notamment les services à la personne, sous certaines conditions d’âge et de revenus ;
- Le crédit d’impôt ou la déduction fiscale pour le recours à un service d’aide à domicile ou pour l’emploi d’un auxiliaire de vie ;
D’autres dispositifs peuvent soulager financièrement le patient, comme :
- la Carte Mobilité Inclusion (CMI) ;
- la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) ;
- l’Aide Sociale à l’Hébergement (ASH) ;
- l’Allocation de Solidarité aux Personnes âgées (ASPA) ;
- ou encore l’Allocation Adulte Handicapé (AAH).
1 Commentaire
Respecter l’individu, être à l’écoute et sur de la bienveillance. Pouvoir lui apporter le confort nécessaire afin qu’elle puisse vivre sereinement. Faire attention à tout ce qui pourrais être une source de complications pour elle.